Fondée à Lübeck en 1889 par Johann Heinrich Dräger, l’entreprise familiale Dräger a pris en l’espace de cinq générations une ampleur mondiale et est désormais cotée au TecDAX. Tout commença dès le début de l’entreprise lorsque Johann Heinrich et son génial inventeur de fils – Bernhard Dräger – mirent au point la « valve Lubeca ». Pour la première fois, il était possible de contrôler avec précision le prélèvement du dioxyde de carbone dans un réservoir haute pression. Six ans plus tard, le jeune ingénieur jeta les bases du premier projet de norme industrielle pour les raccords filetés, qui allait considérablement améliorer l’utilisation des valves de réduction de pression. Pionnier au sens véritable du terme, Bernhard était aussi fondamentalement humaniste ; il avait un réel souci pour la question de la sécurité et voulait qu’il soit possible de combiner différentes valves.
Aujourd’hui membre du Conseil de présidence de l’Institut allemand de normalisation (DIN) et Président du Directoire de Drägerwerk Verwaltungs AG, Stefan Dräger marche sur les illustres traces de son arrière-grand-père en participant activement aux activités de normalisation. Il souligne d’ailleurs sans hésiter l’importance des efforts pour la sécurité et la qualité au plan international : « Grâce aux Normes internationales, le concept des « technologies pour la vie » de Dräger peut s’exporter dans le monde entier à un prix raisonnable. »
La sécurité avant tout
Les normes jouent un rôle crucial pour Dräger, au sens où elles aident l’entreprise à rester à la hauteur de sa réputation et à garantir la fiabilité de ses produits. Un mineur qui vient porter secours à des collègues doit pouvoir compter sur la fiabilité absolue des appareils respiratoires à circuit fermé qu’il utilise. Dans une maternité, un pédiatre doit pouvoir, de la même façon, se fier à l’incubateur dans lequel il place un enfant prématuré.
Un incubateur est un produit des plus complexes, dont pratiquement tous les accessoires et éléments constitutifs font l’objet de normes. Ces dernières visent à éliminer tous les dangers et les risques potentiels auxquels pourraient être exposés les nourrissons et les utilisateurs, à savoir les équipes de néonatologie. Prenez par exemple le matelas chauffant sur lequel repose le nouveau-né : une Norme internationale spécifie que la température ne doit pas dépasser 40 °C pour ne pas provoquer de lésions cutanées, la peau des prématurés, encore insuffisamment développée, étant très sensible.
La norme requiert également des mécanismes de commande, notamment affichage des réglages de la température de l’incubateur et affichage constant de la température de surface du matelas. « Nous sommes à l’origine d’une réglementation relative à la sûreté des matelas chauffants utilisés dans les lits chauffants et les appareils de réchauffement radiant conçus pour les enfants prématurés et les nouveau-nés », explique Joachim Koch, un expert de chez Dräger qui a dirigé pendant plusieurs dizaines d’années les travaux d’un comité de normalisation spécialisé dans les soins aux nouveau-nés. « L’objectif que nous poursuivons sans cesse est de faire en sorte qu’une solution établie initialement au plan régional pour l’Allemagne puisse devenir une norme au plan international, voire, en définitive, une norme ISO reconnue à l’échelon international. »
Nous nous engageons activement pour l’amélioration continue des normes.
Wolfgang Drews, qui est responsable de la gestion des Normes internationales au sein de la division Sécurité de Dräger, est lui aussi convaincu que la recherche d’une meilleure efficacité dans l’utilisation d’un produit est un moteur puissant de la collaboration sur les normes. « Nos activités ont toujours l’utilisateur – autrement dit l’être humain – en point de mire. Nous entendons maintenir des normes de produits élevées de manière à assurer une meilleure protection aux utilisateurs. » Il signale à cet égard que les experts de Dräger ont autrefois contribué activement à l’augmentation des spécifications relatives au débit d’alimentation en air des appareils respiratoires à circuit fermé utilisés par les équipes de secours minier et par les pompiers.
Des études avaient effectivement montré que le débit de 20 l/min auparavant spécifié pour les appareils respiratoires était largement insuffisant en cas de situation exigeant un effort physique soutenu. Les résultats des premiers essais de Dräger ont été établis entre 50 l/min et 60 l/min, et des essais ultérieurs ont donné jusqu’à 100 l/min. Ces résultats ont alors été spécifiés dans des normes applicables à ces appareils (EN 145, EN 137), qui sont toujours en vigueur aujourd’hui.
Il est même probable qu’à l’avenir la norme de référence internationale pour le débit d’alimentation en air des appareils respiratoires à circuit fermé sera de 135 l/min. De l’avis de M. Drews, vouloir introduire une norme avant tout pour des raisons économiques ou concurrentielles n’est pas la bonne approche. « L’important, c’est l’obtention du consensus, qui appelle des arguments objectifs, comme le sont les résultats d’études de faisabilité. C’est le seul moyen de faire en sorte qu’une norme ait une chance d’être acceptée et appliquée par le secteur », explique-t-il.
En finir avec le statu quo
Ces exemples mettent en avant l’approche de Dräger : « Quel que soit le domaine – hôpitaux, autorités publiques et industrie – nous nous engageons activement pour l’amélioration continue des normes », déclare Matthias Marzinko, Directeur du département Management des Normes internationales (ISM). Prenez par exemple le Centre d’essai au siège de Dräger, à Lübeck, Allemagne. Non seulement notre personnel y teste les produits en se conformant aux exigences énoncées dans les normes nationales et internationales, mais il cherche également, avec des universités et d’autres partenaires, de nouvelles méthodes d’essai. »
L’efficacité fonctionnelle des produits sur leur cycle de vie complet en est un bon exemple. Dans ce contexte, une méthode de détermination de l’âge réel d’un masque respiratoire a été mise au point. L’information ainsi obtenue permet de savoir combien de temps le produit sera encore utilisable. Une nouvelle procédure d’essai permet aux experts de Dräger de vérifier la composition réelle des matières premières fournies. Ce processus d’amélioration continue doit beaucoup au personnel de Dräger qui contribue par sa vision d’ensemble. L’entreprise n’a jamais reculé devant ses responsabilités ; ce principe bien ancré dans la culture de Dräger contribue à garantir la bonne marche des affaires de l’entreprise pour les années à venir. Après tout, il en va de la vie des utilisateurs des équipements Dräger.
Pour Dräger, la qualité implique de se conformer aux recommandations en vigueur, en plus de procéder à des vérifications fondées sur des méthodes d’essai internes. Coopérer avec des organismes internationaux de normalisation permet d’intégrer de nouvelles procédures d’essai lors de l’élaboration de normes mondiales. Ainsi, Dräger peut continuer à fabriquer des produits pour protéger, assister et sauver des vies.
À propos de Dräger
Dräger est un leader international dans les domaines de la technologie médicale et de sécurité, avec un réseau de filiales commerciales et de service dans plus de 50 pays. L’entreprise compte quelque 13 500 collaborateurs à travers le monde et est présente dans plus de 190 pays. Ses sites de développement et de production sont basés en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Suède, en Afrique du Sud, aux États-Unis, au Brésil, en République tchèque et en Chine.
Photo : Dräger